Ahmed Ibn Fahdlan est nommé ambassadeur en Asie, mais ce prétexte cache une punition. Ahmed fort de son charme, il a séduit la mauvaise femme, proche du calife et c'est ainsi qu'il se trouve contraint à voyager. Au hasard de sa route, il fait connaissance d'un groupe de vikings qui enterraient leur chef. Accueillit avec bienveillance, Ahmed se retrouve embarqué dans une mission de secours. Un enfant arrivé le même soir que Ahmed, porte la demande sur Seigneur Rothgar, une demande d'aide. Pour ce faire Buliwyf, nouveau chef fait appel à une voyante pour composer son équipe, 12 hommes se portent volontaires, mais le treizième devra être un étranger et c'est ainsi que Ahmed devient le 13 eme guerrier.

L'histoire du film est tirée du roman de Michael Crichton, « Le Royaume de Rothgar ». Le récit de Crichton est un mélange entre les vrais faits de Ibl Fadlan qui a réellement existé et du poème Beowulf. Adapté par McTiernan, Wisher Jr et Lewis, ils en tirent un récit initiatique des plus passionnants. Le choc des cultures entre Ahmed et les vikings, leurs différences se confrontent avec forces, mais avec beaucoup de curiosité et de respect l'un envers l'autre de plus venant du chef et de Herger on sent l'aspect paternaliste et les événements l'aideront à devenir un homme.

Cet partie du film est bien raconté, avec beaucoup de tact et de minutie auquel se greffe en parallèle l'aspect mythologique, mystique et fantastique du récit qui donne cet ampleur au film. Dès le début on est pris par le réalisme du film, on assiste à un enterrement rituel viking, à leurs coutumes, puis viennent les démons, les esprits, tout ce que McTiernan veut nous faire croire, il rend ainsi fragile des puissants vikings, magnifie l'ombre et la nuit pour mieux les éclairer en temps voulus et cette intrigue est en parfaite osmose avec la quête de Ahmed. De plus d'un point de vue technique, c'est irréprochable, tout les costumes sont fait mains, les décors aussi et le tout est tourné en extérieur mais là ou le bas blesse ce sont les conflits qui ont rendu ce film bancal. Cet ainsi que le tournage et la postproduction du film ont été perclus de conflits entre John McTiernan et Crichton alors producteur ; McTiernan se barre en pleine post-prod et Crichton reste seul à la barre, montant le film à sa façon, virant le compositeur ….

Et ces problèmes donnent une impression mitigés sur certaines scènes qui semblent trop courtes, mal montées et incohérentes mais cela n’enlève rien au film et c'est très fort !!! Les acteurs arrivent ainsi à donner la pleine mesure de leurs talents, Antonio Banderas tout d'abord qui m'étonne au début et qui se lâche totalement à la fin, son personnage devenant de plus en plus crédible au fur et mesure que le film avance ; tandis que ses copains moins connus mais néanmoins talentueux comme Vladimir Kulich, Dennis Storhoi où encore Neil Maffin assurent le spectacle grâce à leurs présences physiques assez monstrueuses ….