Critique :

Après son avant dernier film, le tortueux « Drive ». Son réalisateur, Nicolas Winding Refn connus jusque la par les passionnés de cinéma, devint ainsi un réalisateur à la mode où ses prochains films seront scrutés par tout le monde. Mais NWR n'est pas un réalisateur lambda, qui alignera les films grands publics et son dernier film « Only God Forgives » semble le confirmer, ainsi que ses films précédents comme Bronson, Vahlalla Rising où encore les films de la trilogie Pusher, dont le premier que je vais chroniquer ici … Si le Danemark de nos jours est un modèle à suivre au niveau européens, ce n'était pas le cas en 1996 ( ou cela ne l'est encore pas de nos jours ) avec une délinquance en hausse et des trafiquants en tout genre. Dans cet univers impitoyable, on trouve Frank et son pote Tonny, deux petits dealer qui essaient tant bien que mal d'exister, de vivre de leurs combines. Mais tout n'est jamais rose au pays de la dope et Frank vas l'apprendre à ses dépends, quand un deal tourne mal et qu'il se retrouve dans l'incapacité de payer son fournisseur … Et comme Milo ce n'est pas les impôts, ni la Banque de France, Frank vas devoir tenter l'impossible pour ne pas finir en petits morceaux. Ce qui m'a d'abord surpris et énormément plus, c'est la réalisation de Nicolas Winding Refn, caméra à l'épaule, précise, fluide, faites de petits plans-séquence toujours judicieusement placé, ce qui donne a la fois, un coté documentaire mais aussi très moderne et sérieux. Puis l'histoire, si elle n'est pas un sommet d'originalité, elle est suffisamment bien écrite pour se renouvelée et apporter un regard neuf sur le milieu du crime et de la drogue, avec notamment l'implication beaucoup plus personnelle des personnages dans l'histoire. En résulte des situations plus violentes, plus crues, où la désespérance prends le pas sur la raison, où les petits accrochages tournent aux drames et ceci d'une façon inéluctable. De plus Nicolas Winding Refn a choisi d'excellent interprètes, pas connus à l'époque, l'un des deux a explosés et s'appelle Mads Mikkelsen, nerveux, une tchatche énorme et une présence indéniable pour son tout premier film, le voir ainsi aussi bon pour son premier film ne m'étonne guère, par contre son collègue a vraiment quelque chose lui aussi, une facilité déconcertante à se balader dans un univers dangereux avec aisance et une présence qui font de Kim Bodnia un bon acteur, au coté d'eux on trouve aussi Laura Drasbaek, Zlatko Buric et Slavko Labovic ….

Un excellent film !!!