Synopsis:

La vie réserve parfois quelques surprises… Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.




Critique:

Ahhh Philadelphie, ville de cinéma et d'icône comme l'imbattable Rocky, revoilà qu'un film a comme cadre cette ville, le surprenant « Happiness Therapy », le dernier long métrage de David O. Russell, réalisateur de l'excellent « Fighter » et du divertissant « Les Rois du Désert » adapte ainsi le roman de Matthew Quick « The Silver Linings Playbook » qui est aussi le titre original de ce film. C'est une chose qui pourrait arriver à chaque homme, que sa femme le trompe et de réagir violemment, mais Pat a un petit truc en plus qui ne l'aide pas, il est Bipolaire et cet évènement a accentué ses troubles, il purge ainsi une période de « Prison » dans un hôpital psychiatrique pour se soigner. Dolores pense que son fils peut sortir et va le chercher, tout n'est pas facile, Pat Senior se méfie du retour de son fils, lui veut retrouver sa femme pour lui prouver son changement, sauf qu'après avoir tabassé l'amant, il ne peut pas l'approcher. Pat Jr ne sait quoi faire, un jour quand il fait son footing, il rencontre l'un de ses vieux potes qui l'invite à dîner  il fait ainsi la rencontre de Tiffany qui est la soeur de la femme à son pote; elle aussi n'a pas eu la vie facile et les premiers mots sont durs, cinglants, mais quelque chose c'est passé … C'est ainsi que Pat va se rapprocher de Tiffany, pour s'aider, se motiver, mais il sera question de bien plus ….

Au final ce film est adorable, attachant et venant d'un gars comme David O. Russell il a bien compris les enjeux et rouages d'une comédie romantique, son seul défaut est ici, mais il ne m'étonne guère car pour moi c'est un genre ou l'on surprend finalement peu et qui manque de renouvellement, ceci dit il y a ceux qui fonctionne et ceux qui ne fonctionne pas, Happiness Therapy est de ceux qui marche vraiment bien. C'est au travers des enjeux classiques d'une comédie romantique que David O. Russell déroule son intrigue et son envie de parler des personnes atteintes de troubles bipolaires sans jamais vouloir les montrer comme des malades, sans pathos, pourtant on sent bien leurs troubles, leurs souffrances et malgré tout le film ne plonge pas dans le mélodrame et c'est d'après moi ce qui fait vraiment la force de ce film, on a de l'empathie pour les personnages car ils ont du mal a s'en sortir et non pas parce qu'ils sont malades. A partir de ce constat la, on fait dans le yoyo émotionnel, on oscille entre moment de folie douce, de joute verbale qui font mal (Les dialogues sont bien écrit), tout les moments entre Cooper et Lawrence sont géniaux tant la complicité ressort; à de grand moment d'émotion, les angoisses de Cooper, la rédemption du père sur son rôle, son absence, ses problèmes aussi, bref une famille déchirée qui se reconstruit autour d'un fils qui essaie d'aller mieux, David O. Russell sait très bien alterner tout cela  entre la folie dans la première partie jusqu'à la transition en douceur vers la romance pure et la guérison de nos deux cœurs brisés.

Ce qui est aussi très agréable dans ce film, c'est son casting de qualité, David O. Russell a le mérite de ne pas s'être trompé, tout d'abord avec le couple Bradley Cooper/Jennifer Lawrence, deux acteurs qui sont sensationnels, Bradley Cooper que l'on reconnaît à peine, amaigri, marqué, véritablement transformé pour ce rôle, touchant, drôle, sarcastique, tandis que Jennifer Lawrence se démarque par sa mélancolie, son détachement et qui retrouve goût aux autres après tant de drame grâce à Pat et vice versa; Robert De Niro c'est le troisième gros rôle, le rôle du père, absent, qui a privilégie le plus grand de ses fils, ils sont alors en froid et en fait il se révèle être le catalyseur des stress de son fils à qui il met une pression folle alors que lui aussi a les mêmes problèmes que son fils; De Niro ne m'avait pas autant épaté depuis longtemps, de par son vécu il est plus que convaincant dans son rôle. Ensuite on a des rôles discrets mais tout aussi bon, le grand black Chris Tucker que je n'aurais jamais imaginer aussi sobre, tendre et touchant dans le rôle du pote de Pat, puis quelle séance de danse; Jackie Weaver est une maman adorable qui a du mal à assumer son mari et son fils; John Ortiz un ancien pote de Pat complètement étouffé par son mariage, drôle des qu'il n'est pas avec sa femme; Anupam Kher caustique, sincère, drôle, un docteur que l'on aimerait tous avoir ….