A Walk in the Clouds

by - janvier 09, 2018


A WALK IN THE CLOUDS
d'Alfonso Arau


Dans notre rétrospective Keanu Reeves, nous avions savamment évité les vendanges de feu, car oui malheureusement tel est son titre français. Comme d'habitude le titre en VO est bien plus proche de ce qu'est le film que le titre en VF qui fait ressembler ce long métrage, à un énième roman de la collection arlequin de ma mamie. Mais netflix me proposant à chaque fois ce titre, et vu qu'il est l'un des rares de cet acteur que l'on avait pas encore découvert... on s'est laissé tenter.

Paul est un GI fraîchement revenu de la seconde guerre mondiale. Il a eu la surprise de ne pas trouver son épouse, qu'il connaît à peine, sur le quai lorsqu'il a débarqué. Mais une fois arrivé dans leur petit appartement de San Fransico, elle sait le convaincre de reprendre ses valises et son job de représentant en chocolat... c'est lors de son trajet pour aller prospecter qu'il rencontre ou pour être précise qu'il tombe sur Victoria. Jeune étudiante qui rentre dans sa famille pour les vendanges.


Nous sommes tous conscients que les films romantiques ont mauvaise presse dans notre petit monde de blogueurs. Je ne sais pas pourquoi, nous aimons bavasser dessus. On gère très bien nos petits plaisirs coupables, par exemple moi je cite régulièrement les catch phrases des expendebales. C'est drôle, limite vous me trouvez fun. Mais si on avoue un faible pour un film romantique (comédie ou pas) on sent poindre un procès au mieux pour mièvrerie et au pire pour niaiserie. Je m'aperçois, surtout grâce à l'exploration de la filmographie insensée de Keanu reeves que je me suis privée de tout un pan du cinéma, et que c'est idiot.
Sans être le film du siècle, ce film à quelques atouts.
Une histoire prévisible mais bien ficelée. Ce film est l'adaptation d'un long métrage italien. On y retrouve, la chronologie habituelle du genre , mais c'est bien fait. La trame si elle ne brille pas par son originalité, abrite un nombre de moments touchants et plein de valeurs aux charmes surannés qui réconfortent dans ces moments d'incertitudes.
Les personnages sont justes assez étoffés pour leur donner du corps et une existence à l'écran. Le réalisateur arrive à les rendre tous attachants. Presque autant pour leurs défauts que leurs qualités. Le père de victoria interprété par Giancarlo Giannini en est le parfait exemple. Cassant, vindicatif, désagréable à souhait; il ne perd pour autant jamais son humanité. En partie à cause de ses yeux d'un bleu généreux. Mais aussi grâce à une réalisation maline qui ne le laisse pas s'installer dans cette position.

Les décors me laissent perplexe. A la fois grandiose dans ces vignes de la vallée Napa ce qui les rend quasiment irréel . Rajoutés à cette carte postale les dégradés du ciel qui sont trop roses, voire parfois trop rouges. C 'est un peu trop surréaliste pour moi. Mais c'est peut être nécessaire. Ce lieu est tellement incroyable qu'il ressemble à un rêve, alors pourquoi pas?
De même, heureusement que les effets spéciaux sont peu nombreux car le point pyrotechnique du film est un peu excessif.
Il est toujours difficile pour une fille de se dire absolument convaincu par une histoire où une femme se fait sauver. C'est une particularité de ce film. Victoria tend vers plus de liberté; et à sortir d'un carcans, surtout familial. Je suis une grande fille, je n'ai jamais eu besoin qu'un chevalier servant vienne me sauver. Mais si je suis franche avec moi même, le maître des clefs de ce blog, m'a sauvée. Car c'est ça l'amour. C'est être là pour l'autre , pour l'aider sans l'aliéner.
Et c'est ce que raconte ce film. Une rencontre va permettre à Victoria de prendre pleinement le pouvoir sur sa vie, de s'assumer, d'aimer. Puis si votre chevalier servant est Keanu Reeves avec une boite de chocolats, c'est un bon début.
Au royaume des choses délectables de ce film il y a les scènes entre lui et Anthony Quinn. Mon dieu que ces moments sont délicieux et plein d'humour. Je ne sais pas si c'est l'alchimie entre les acteurs ou le scénario qui se prête à ça; et je vous avoue être tant dans le ressenti que je n'ai pas trop envie de le disséquer de peur de perdre de la magie.

Ces deux là fond grandement le travail. Keanu Reeves porte le film et est présent dans quasiment chaque plan. Il interprète un homme plein de valeurs, ce qui lui va à ravir. Il est le prototype du «mec bien», et c'est assez naturel à l'écran.
Anthony Quinn, cabotine et joue les vieux sages pas très sage pendant tout le film, et c'est bon à voir.
Les actrices et spécialement Aitana Sanchez-Gijon ont un peu de mal à exister quand il faut donner la réplique à un des acteurs que j'ai précédemment cité. Mais le déséquilibre s'il ne sert pas le film,ne le dessert pas non plus.

Ce film n'est pas honteux, loin sans faut. Il est un petit moment agréable, sans prétention que l'on passe à deux. Et j'avoue que la prochaine fois que je le regarderai j'aurai une boite de chocolat. Et peut être un verre de cognac.

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