The Watcher

by - août 22, 2017


Ex-agent du FBI à Los Angeles, Joel Campbell a passé huit ans de sa carrière à traquer des tueurs en série. L'un d'eux, Griffin, spécialisé dans le meurtre des femmes seules, a tenté de le provoquer et de l'entraîner dans un jeu morbide mais Campbell a résisté et s'est fait muter à Chicago. En proie à de douloureuses migraines, il suit une psychanalyse avec le docteur Polly. Étrangement, la réapparition de Griffin va l'éloigner un temps de ses problèmes. Le tueur lui envoie chaque jour la photo d'une inconnue, qu'il menace de tuer le soir venu...
The Watcher – 8 Novembre 2000 – Réalisé par Joe Charbanic

En 1995 le monde a frissonné à cause d'une simple question « What's in the box? » ! Instant du climax final de l'éprouvant « Se7ven » de David Fincher, devenu des sa sortie le mètre étalon du genre pour les années qui suivront ! Une telle réussite que rares sont ceux qui se hisseront à sa hauteur. Mais parfois c'est tout le contraire, ou certains se cassent littéralement les dents avec un sujet qu'ils ne savent pas raconter et « The Watcher » fait partie de cette catégorie là …

« Dans la guerre contre le crime à New York, les plus redoutables prédateurs sont poursuivis par les inspecteurs de la Section Criminelle. Voici leur histoire… »
Après huit ans à chasser les pires tueurs en séries des USA, l'agent du FBI Joel Campbell décide de raccrocher et de partir à la retraite. Une décision courageuse, qui malgré tout le hante . Il peut toutefois compter sur l'oreille attentive et compatissante de sa psychiatre pour évacuer les traumatismes de cette période. Pensant tout ça derrière lui, il mène une vie simple a Chicago, mais le passé vient le frapper quand une jeune femme est retrouvée morte dans son immeuble. Pourquoi ? Parce qu'il reçoit une lettre contenant sa photo et il sait tout de suite de qui il s'agit, le tueur du nom de Griffin qu'il n'a jamais pu coincer ! Très vite Griffin le contacte et lui impose un jeu, a savoir qu'il lui enverra une photo chaque jour d'une inconnue et qu'il aura 24 heures pour la sauver …

Mettre plus haut l'accroche de l'une des séries de Dick Wolf n'est pas anodin, car aussi stéréotypées qu'elles puissent être, ces séries n'hésitent pas à vous bousculer et à vous montrer les plus bas instincts de l’espèce humaine. Un exemple basique dont le réalisateur aurait pu se servir pour construire à minima son film, car le résultat final est tout simplement navrant. « The Watcher » fait parfois illusion, mais il rate a peu près tout ce qu'il entreprend, à savoir raconter une bonne histoire et être un bon thriller.

Le scénario est écrit par David Elliot et Clay Ayers. L'histoire se concentre sur la relation entre l'agent du FBI et le méchant, qui le suit dans sa nouvelle vie. Un antagoniste qui a comme particularité de surveiller ses victimes avant de les tuer. Une chose dont il va se servir pour renouer avec l'homme qui avait failli l’arrêter. Bref pleins de petits poncifs inhérents au genre qui aurait pu donner un vrai bon thriller ! Si et seulement si, ils avaient su exploiter leur sujet à fond. La narration est hasardeuse, le scénario manque de dramaturgie, la relation entre les deux personnages principaux est à peine esquissée et ne repose que sur des flashbacks aléatoires que l'on nous jette à la figure parce qu'il le faut et enfin, on explore que trop peu l'aspect « voyeur » de l'antagoniste joué par Keanu Reeves ( Soit y en passant, la seule chose de bien dans ce film) !!!

La réalisation de Joe Charbanic est tout aussi chaotique que l'écriture de son film. Cet ancien réalisateur de clip truffe son film d'effets et de filtres, qu'on a souvent l'impression de voir une copie, de la copie du style inimitable de feu Tony Scott ! Alors quand c'est réussi, pourquoi pas, mais ici c'est un simple cache-misère, qui essaye de mettre un peu de vie à un film qui en manque cruellement. De plus il échoue sur l'essentiel à savoir créer une ambiance et un univers angoissant, la faute en partie à une direction photo calamiteuse qui lui donne l'aspect d'un tv film miteux sans aucun moyen, ni talent ! Un film bancal de bout en bout, ou même le casting qui ne manque pas de talent semble perdu. James Spader, air hagard, traverse le film comme un fantôme et seul Keanu Reeves, sa némésis surnage, en tueur froid et affable ou son sourire vous charme avant de vous tuer.

Sautez cette épisode !

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