Rendez-vous avec la mort

by - mai 22, 2017



RENDEZ-VOUS AVEC LA MORT
de Michael Winner

depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, j'adore Agatha Christie. J'ai pillé les bibliothèques et les CDI et j'ai lu tout ce que je trouvais signé d'elle. De la même manière, j'ai vu toutes les adaptations de ses œuvres, mais je n'avais pas encore vu ce film.

Emily boyton a été gardienne dans une prison pour femme pendant des années avant d'épouser un riche anglais, et d'entrer dans la vie de ses enfants. Elle en a gardé une manière d'agir qui lui est propre. A la mort de son époux, elle arrive à capter l'héritage de ses beaux enfants et décide de les embarquer dans un voyage en Europe. Puis ils partent en croisière en Palestine, sous tutorat anglais à l'époque,c'est à cette occasion qu'il vont rencontrer Hercule Poirot.

Cette critique sera courte, car je me refuse de tirer sur une ambulance. Surtout que ce film avait tout pour me plaire tiré d'un roman que j'avais adoré, un casting qui en ferait rêver plus d'un, et un réalisateur qui avait une maîtrise parfaite des films à forte intensité.
Et ce fut lui ma première déception. Dans sa filmographie il y a de nombreux thriller et polar dont des films comme les justiciers. J'étais sure qu'il allait apporter son savoir faire à cette histoire déjà palpitante. Mais non, aucun suspense, ce film est juste une succession de belles images avec de jolies personnes dedans. Ce n'est pas ce que l'ont vient chercher dans un tel film. La caméra est juste posée.

Le scénario qui est basé sur l'un des romans les plus connus d'Agatha Christie arrive à en faire quelque chose de très prévisible. Vous devinez le-la coupable avant même le meurtre. Quant à la victime, elle a une cible dans le dos dès la première minute. S'il y a une autre chose marquante dans l’œuvre de l'écrivain c'est l'épaisseur de ses personnages, ils sont toujours riches et détaillés. Dans ce film ils sont justes esquissés, on a aucune sympathie pour eux. Même les personnages de femmes qui sont intenses dans les romans de cette écrivaine ne sont intéressant ici que pour leurs interprètes. Cette écriture enlève tout charisme supérieur à celui d'une endive à chacun des protagonistes, et ils deviennent peu crédibles en tant que suspects.

Par une alliance maléfique et vicieuse du scénario et de la réalisation, tout est dépassionné. Les amours naissantes sont d'une platitude sans nom, les passions tumultueuses sont quasi ennuyeuses. A cette collection de bonnes idées il faut rajouter que le-la coupable passe son temps à crier et à hurler à l'écran, l’interprète frôlant le sur jeux. Elle-il apparaît même dans le cadre a un moment clé de l'histoire.... je pense qu'à part l'habiller en jaune poussin et incruster des flèches à l'écran, ils n'auraient pu être plus grossier.
Ce film a pour principal voire seul atout son casting.

Il fait toujours chaud à mon petit cœur de voir Carrie Fisher, même si elle est peu présente. Son coté solaire et son sourire adoucissent la vision de ce film.
Peter Ustinov est Poirot, et on sent que ce n'est pas son premier bal, on sent la mécanique, lourde et ronronnante, annihilant toute la finesse et la puissance de l’enquêteur.
Un film avec Lauren Bacall est une opportunité, c'est des petits cœurs qui apparaissent dans mes yeux. Mais elle est mal exploitée et sous exploitée, la légende n'est pas respectée. On peut oublier ce film de son œuvre.


Au final ce film m'a laissée un gros manque. Un manque de David Suchet et de l’âme de la série ou il incarnait le détective belge. Mais à tout malheur quelque chose est bon et il m'a donnée envie de relire toute la bibliographie d'Agatha Christie en commençant par les Hercules Poirot

You May Also Like

0 commentaires

Rechercher dans ce blog