Nosferatu

by - août 19, 2016


En 1838, Thomas Hutter, commis d’agent immobilier, quitte sa jeune femme Ellen pour le château du comte Orlok dans les Carpates. Là-bas, Hutter découvre que le comte est en fait Nosferatu le vampire et est victime des morsures répétées du monstre. Celui-ci quitte son château dans un cercueil rempli de terre et, après un voyage en voilier au cours duquel il décime l'équipage terrorisé, va prendre livraison de sa nouvelle demeure, située face à celle de Hutter et Ellen…

Nosferatu – 4 Mars 1922 (Sortie Allemande) – Réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau

Parmi les monstres célèbres du Cinéma, celui qui me fascine le plus c'est le « Vampire ». Un mythe qui traverse les ages avec une facilité déconcertante. On ne compte même plus le nombre de déclinaisons, que cela soit au cinéma, à la tv, en jeux vidéos, en mangas ou encore en romans, le vampire à la cote ! Et Le dernier film qui m'est plu dans le genre, c'était « What we do in the Shadow » des néo-zélandais Taika Waititi et Jemaine Clement. Un film plein d'humour et de finesse, respectueux de la mythologie du vampire, avec quelques clins d’œil, comme avec le personnage de Petyr qui n'était autre que le « Nosferatu » de Murnau. L'un des innombrables classiques du cinéma d'horreur que je n'avais pas encore vu …

Au final on est très loin de tout ce que j'ai pu découvrir à ce jour. C'est plus sobre, moins violent, mais c'est certainement bien plus subversif qu'un grand nombre de film récent. Nosferatu est l'adaptation libre du roman « Dracula » de Bram Stoker. Parce qu'a l'époque du projet, ils ne pouvaient se permettre de payer des droits d'auteurs, mais malgré ça, cela n'a pas empêché Florence Stoker de leur intenter un procès pour plagiat. Ce qui n'a pas aidé le film à avoir une vie pérenne …

Mais c'est certainement ce qui lui a donné son aura si particulière. Ce récit gothique écrit par Henrik Galeen conte l'histoire d'un étrange triangle amoureux. Une histoire qui n'hésite pas à se servir du genre qu'elle conte pour mieux faire passer les sous-entendus sexuels impossibles à l'époque. C'est ainsi que le conte Orlock se substitue aux désirs des deux personnages que sont Hellen et Thomas, il est le centre de leurs attentions, de leurs attentes et il catalyse leur union. Une idylle pleine de retenue, ou seul les morsures du conte nous permettent d'en comprendre les tenants et aboutissants, comme l'amour qui les unis ou encore l'homosexualité de Thomas.

C'est un usage de la symbolique du vampire assez singulier et bien évidemment réussi. Ceci dit le film n’oublit pas d’être le récit angoissant que l'on a envie de voir, car il faut se l'avouer, de nos jours, cela ne fait plus vraiment peur. Mais Murnau sait mettre cela en scène habilement, il joue avec maîtrise sur le rythme et sur la tension inhérente qui se met en place peu à peu. Car il n'en oubli jamais tout le folklore associé au vampire, le château hanté, le cercueil, les traces de morsures ou encore son terrible pouvoir hypnotique, ce que Murnau distille progressivement. Jusqu'au final étouffant, effrayant et terriblement stressant qui nous vois, partager entre soulagement et tristesse devant la mort du conte !

Quant au casting, il tient en deux mots ! « Max Schreck » ! Ce comédien allemand qui a d'abord sévit au théâtre, impose une présence indéniable à l'écran. Son personnage au physique particulier lui va à merveille et film muet oblige, tout passe dans la gestuelle et les expressions du visage, ce qu'il fait à merveille ! Une prestation de qualité qui porte le film à lui seul sur ses épaules. On trouve a ces cotés Gustav von Wangenhein dans le rôle de Thomas Hutter, Greta Schroder dans celui de Ellen ou encore Alexander Granach dans celui de Knock … 

Un classique parmi les classiques ...


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