Niki Larson

by - août 29, 2016


Le détective privé Ryo Saeba et son assistante enquête sur la disparition de la fille d'un grand magnat de la presse. Ses investigations l'emmènent sur un navire pris en otage par de sauvages criminels.

Niki Larson – 16 Janvier 1993 (Hong-Kong) – Réalisé par Wong Jing

L'une de mes idoles d'enfance n'était autre que l'immense Jackie Chan ! Je ne compte plus le nombre de fois ou j'ai du m'extasier devant le génie de ce bonhomme qui était une attraction à lui seule. Assurant à la fois devant et derrière la caméra il se donnait sans compter. Hélas avec le temps, Jackie Chan c'est perdu dans un grand nombre de productions américaines sans saveurs. Ceci dit cela n'a pas entamer tout le capital sympathie et l'admiration que j'ai pour lui. Bon j'ai laissais de coté toute velléité de savoir me battre comme lui, que je compense en revoyant certains de ces films que j'ai découvert dans ma prime jeunesse. Ici il s'agit de parler de l'adaptation live du manga éponyme de Tsukasa Hojo, la comédie d'action « Niki Larson » !!!

Le détective Niki Larson est une pointure dans son domaine ! Détective émérite qui n'a peur de rien ni de personne, il est aussi un expert en arts martiaux et dans le maniement des armes à feux. Malgré ça il n'a put lors d'une affaire, empêcher la mort de son meilleure ami. Orphelin d'équipier, Niki Larson y gagna une fille d'adoption, Kaori la fille de son défunt camarade. Tout les deux forme un tandem assez efficace, elle gère l'intendance et lui résout les affaires, mais son indécrottable amour des femmes parasite son travail et Kaori qui est secrètement amoureuse de lui, se charge de le remettre en place. Mais ce duo improbable va se disputer, Kaori part avec son cousin en croisière quand Niki se trouve à embarquer comme un clandestin sur le même bateau à la recherche de la fille d'un grand industriel. Une situation qui ne va pas aller en s'arrangeant quand le bateau est la cible d'une attaque terroriste.

Au final j'ai un sentiment paradoxal qui m'envahit ! D'un coté je n'en dirai jamais du mal, car j'ai un profond attachement pour ce film et que surtout ce n'est pas mon truc de déglinguer ce que j'ai pu aimer et de l'autre il faut bien avouer que ce film a bien des défauts, voir des gros défauts, ainsi que quelques qualités non négligeables dont il me faut bien parler, quitte à égratigner ce film découvert pendant mon enfance.

Commençons parce qui cloche ! Premièrement il faut reprendre au début, « City Hunter » ou « Nicky Larson » chez nous est un shonen de Tsukasa Hojo prépublié des 1985 dans le magazine Weekly Shonen Jump, qui a été ensuite compilé en 35 volumes. Auquel on peut rajouter la série d'animation de 140 épisodes qui a vu le jour en 1987. De quoi envisager une adaptation de qualité avec autant de matériel disponible, mais il n'en est rien car «Wong Jing » le réalisateur est quelqu'un de plutôt économe qui préfère dépenser peu et bricoler que de mettre les moyens suffisants pour concrétiser les idées qu'il a entre les mains. Ce qui donne un scénario écrit sur le coin d'une table qui ne tient compte au final que du noms des personnages, du métier de Larson et de son coté libidineux. Donc au revoir le ton noir originale de l’œuvre de Hojo et place a un Jackie Chan en presque roues libres, a des numéros musicaux aussi impromptus que gênants, ou les acteurs font ce qu'ils peuvent pour sauver un peu l'ensemble du film.

Mais à ma grande surprise, c'est dans ce chaos et ce parti pris artistique que le film développe des idées intéressantes ! Car au fond le délire dans lequel est parti Wong Jin était un peu trop gros pour lui. Il a (pour moi) voulu rendre ce que l'on peut trouver dans le manga en ne gardant que l'aspect comique du personnage et en ajoutant par dessus une dose de burlesque. Ce qui donne un résultat complètement décalé ou l'on a l'impression de voir un manga en live avant l'heure, avec son lot d'exagérations et d’onomatopées qui appuient l'action à l'écran. Et ce style là, complètement fauché sur le coup trouve son apogée dans la mémorable séquence « Street Fighter » qui voit deux personnages (Niki Larson, Mick) se battrent en prenant possession des caractéristiques des personnages qu'ils campent tout en restant dans de l'arcade pure et dure. Un grand moment qui hélas ne rattrape pas la piètre qualité de l'ensemble, mais qui laisse esquisser quelques idées sympathiques que le réalisateur aurait dus exploiter. 

Si tu ne te prends pas aux sérieux, je pense que tu peux tenter Niki Larson.


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