Soupçons

by - juin 15, 2016


A shy young heiress marries a charming gentleman, and soon begins to suspect he is planning to murder her.

Soupçons – 23 Octobre 1946 – Réalisé par Alfred Hitchcock

Ils sont rares les films que je regardent sans me renseigner un minimum dessus, notamment quand il s'agit d'un réalisateur que j'aime comme le maître du suspense, monsieur Alfred Hitchcock. Et comme chacun sait, un film de Alfred Hitchcock ne se refuse pas ! C'est ainsi que j'ai découvert « Soupçons », l'adaptation d'un roman de Francis Iles, connu aussi sous le nom de Anthony Berkeley Cox.

John Aysgarth est un homme séduisant et désinvolte qui n'a pas son pareil pour séduire les femmes qu'il convoite. Car ce joueur invétéré est toujours à la recherche de la bonne idée ou du bon plan qui lui permettront de ce refaire, plan qui prennent parfois l'apparence d'une relation amoureuse. C'est ainsi qu'il rencontre au hasard d'un trajet en train, la jeune Lina McLaidlaw qui est la fille de l'ancien général McLaidlaw. Alors qu'elle a repoussé une fois ces avances, elle rentre et surprend une conversation de ses parents qui la voient finir « vieille fille » ! Choquée par ce qu'elle entend, Lina dans une attitude pleine de défi se laisse tomber dans les bras de John. Et c'est percluse de méfiance, mais d'une naïveté touchante qu'elle se marie avec ce beau parleur, sans se douter de ce qu'il attend …

Rare sont les films d'Hitchcock qui m'ont déçu et celui ci en fait malheureusement partis. Non pas qu'il soit mauvais, il m'a tout simplement laisser indifférent. Si le scénario est écrit de fort belle manière et qu'il sait nous emmener la ou il le désire, malgré ça seul le dernier tiers fonctionne à mes yeux et se révèle enfin à la hauteur de l'homme derrière la caméra.

Sauf que ce mélange étrange de comédie et de suspense au rythme relativement asynchrone est particulièrement difficile à suivre, car comble de l'ironie, on ne sait pas sur quel pied danser ! Dans la première partie on passe de l'humeur badine et insouciante de John Aysgarth au tempérament romantique de Lina, alors que dans la seconde partie on bascule d'un coup ou presque dans la paranoïa la plus sordide et inquiétante. Une rupture de ton ou Alfred Hitchcock en profite pour signer quelques séquences mémorables, ou l'on devient à notre tour suspicieux, mais qui sont hélas insuffisante pour rattraper un film ou l'intrigue fait du surplace pendant près d'une heure …

Quant au casting, il est de qualité et très bien dirigé ! On trouve dans le rôle du beau parleur, l'immense Cary Grant. Cet acteur rend son personnage absolument détestable, aussi séducteur que manipulateur, il joue à merveille sur cette zone d'ombre qui le caractérise. Une performance de choix, qui met aussi en valeur le jeu de sa partenaire, la talentueuse Joan Fontaine. Elle joue Lina McLaidlaw, l'épouse de John Aysgarth, une jeune fille de bonne famille qui ne connaît rien aux vicissitudes de la vie. Joan Fontaine verra son personnage se complexifier, avec l'arrivée de John dans sa vie, son mariage secret, ainsi que sa nouvelle vie, des événements que l'actrice assimilera pour mieux restituer les doutes qui l'habitent, avec subtilité et nuance, jusqu'à des coups de folies intense ...

Une déception tout simplement !



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2 commentaires

  1. Clairement pas une déception pour moi. Je l'avais un peu oublié puis un de mes profs nous a fait des cours dessus et je dois avouer que cela m'a donné envie de le revoir complètement. Il y a une ambiguité constante, la montée des marches de Cary Grant dans les escaliers en est la preuve. Après ce n'est pas l'un des meilleurs films d'Hitchcock, mais toujours meilleur que La main au collet par exemple. ;)

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    1. Je n'ai pas su saisir cela cette fois çi, mais cela reste un film de Hitchcock avec de sacrée beaux morceaux de mise en scène

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