Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre

by - mars 04, 2015


Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre – 2 Septembre 1959 – Réalisé par Jean Delannoy

Séduit une semaine auparavant par « Maigret tend un piège », je me suis laissé happer une fois de plus par l'air renfrogné de Jean Gabin. Pour ce nouveau film, on explore un peu plus ce qu'a voulu nous transmettre George Simenon, on se rapproche un peu plus du personnage, de ses origines et de sa vie tout simplement. Le crime ne dort jamais, que cela soit a Paris ou en Province, Maigret a toujours du travail. Alors qu'il est en villégiature dans le petit village de Saint-Fiacre, la comtesse, son amie et son hôte meurt d'une terrible crise cardiaque. Un décès qui le touche, car il est né la bas, il l'a connaissait aussi depuis sa tendre enfance lorsque son père était régisseur de son château. Les premières constatations sont unanimes, c'est un décès tout ce qu'il y a de plus naturel, son cœur était fragile et la crise cardiaque paraît normale. Pourtant Maigret trouve cela étrange, il n'a que des présomptions mais il est convaincu qu'on a tué son amie la comtesse. Un élément va le pousser dans le sens de son sentiment, le journal local a été averti du décès avant même que la police ne le sache … Jules Maigret va prendre les choses en main. Il va remuer toutes cette population endormie, malgré les souvenirs et le chagrin. Une nouvelle enquête menée de main de maître par Jean Delannoy. L'intrigue principale s'entrelace a merveille avec les souvenirs du personnage principal, Maigret nous est montré encore plus humain, avec ses doutes et ses failles. De plus l'affaire sert de révélateur à une société qui a changé, ou l'ordre social s'est inversé, ou ceux qui avait le pouvoir en ont moins voir plus du tout et c'est le moteur de toutes les tensions. Jean Delannoy n'a ainsi aucun mal a créer une atmosphère de suspicions permanente, a placer Jean Gabin au milieu, le laissant jouer de son flair et de sa finesse pour éprouver les suspects. Un jeu de dupe prenant, une fois de plus porté par un excellent Jean Gabin qui nous clame les dialogues d'Audiard avec une énergie communicative !

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2 commentaires

  1. Excellent enchaînement thématique qui trouve sa continuité sans Maigret, mais qui réunit une dernière fois Gabin, Delannoy, Audiard et Simenon, c'est "le baron de l'écluse".

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