The Raid 2 Berandal

by - novembre 12, 2014


Après un combat sans merci pour s’extirper d’un immeuble rempli de criminels et de fous furieux, laissant derrière lui des monceaux de cadavres de policiers et de dangereux truands, Rama, jeune flic de Jakarta, pensait retrouver une vie normale, avec sa femme et son tout jeune fils…. Mais il se trompait. On lui impose en effet une nouvelle mission : Rama devra infiltrer le syndicat du crime, où coexistent dans une sorte de statu quo mafia indonésienne et yakusas. Sous l’identité de « Yuda », un tueur sans pitié, il se laisse jeter en prison afin d’y gagner la confiance d'Uco, le fils d'un magnat du crime indonésien - son ticket d’entrée pour intégrer l’organisation. Sur fond de guerre des gangs, il risquera sa vie dans un dangereux jeu de rôle destiné à porter un coup fatal à l’empire du crime.

The Raid 2 Berandal – 23 Juillet 2014 – Gareth Evans

Le second film de Gareth Evans, « The Raid » fut très bien accueilli, il trouva son public, les superlatifs pleuvaient de tous les cotés et il s'affirmait comme une alternative crédible dans un cinéma d'action relativement « pépère » … Toutefois de mon coté je n'ai découvert qu'un film sympathique et non l'incroyable révolution annoncée, malgré tout j'ai vu l'émergence d'un réalisateur en devenir, d'un artiste martial assez phénoménal et d'un film qui n'oublie pas ce que veut dire « Action » !

C'est tout naturellement qu'une suite vit le jour, une suite plus longue, plus brute et plus sanglante …

A peine a t-il le temps de sortir de l'immeuble dont il était piégé, que le policier Rama doit replonger dans l'enfer du crime organisé. Alors qu'il pensait vivre une vie « normale », on le charge d'infiltrer la mafia et pour ça il va se rapprocher du fils « Uco » qui est en prison ! Sous un faux nom, Rama va se construire une crédibilité à coup de poing, gagnant dans le sang son entrée dans la mafia indonésienne et notamment au près du père de Uco. Une fois dehors, Yuda comme il se fait appeler doit payer sa dette, c'est ainsi qu'il va faire partie intégrante des affaires du grand patron Bangun, mais une fois n'est pas coutume rien ne sera simple car il va se retrouver au milieu d'une lutte intestine sanglante …

Ce qui est dommage quand on s'appelle Gareth Evans et qu'on a un talent évident pour la mise en scène, c'est d'avoir une histoire qui n'est pas a la hauteur !!! Un défaut qui empêche le film de passer de sympa à excellent, si dans le premier ce n'était pas dramatique ici c'est un peu plus embêtant au vue de l'intrigue. Empruntant les codes des jeux video et notamment des beat'em all comme Kung Fu Master, Double Dragon ou encore Street of Rage, le premier était simple et efficace bien que sans surprise.

C'est une formule simple que Gareth Evans va améliore, il densifie son intrigue, en complexifiant l'histoire et en multipliant les personnages, sauf qu'il en fait beaucoup trop !!! L'intrigue principale est d'une affreuse banalité, du développement au rebondissement tout est faussement complexe, dans un trip mafieux caricatural, les personnages peinent a exister, certains sont a peines esquissés (Hammer Girl, Baseball Man …) les dialogues sont insipides, les acteurs sont de bons athlètes mais pas de bon comédiens ...

Toujours pris dans son envie de donner du plaisir, Gareth Evans signe un film de 2h30 avec aisément 30 min de trop ! Oui trente minute de trop qui font que l'on ressent encore plus les défauts d'écriture et les problèmes de rythme dut a une histoire qui s'étire inutilement.

Si le réalisateur ne déboîte pas de par son scénario, il déboîte a peu près tout les os du corps humains quand il s'agit d'action et ça « The Raid 2 » en est remplit ! Du début à la fin Gareth Evans nous donne 2 fois plus d'action et c'est pour ça qu'on vient. Avec beaucoup de variations et d'imaginations, seul ou a plusieurs, dans la boue ou sous la neige, les coups pleuvent dans tous les sens, brisant, cassant et martelant tout ce qui peut être fracturé. Ce qui donne de grands moments, car Gareth Evans ne se contente pas de filmer des combats, il varie les lieux, les contextes, le rapport de force, il joue aussi sur des personnages « spéciaux » (La fille aux Marteaux par exemple) le tout filmé avec une grande intelligence ! Chaque combat est dynamique, que ce soit filmé en plan séquence court ou par de subtil plan d'ensemble, on ne perd jamais le fil d'une bagarre et que ce soit avec l'émeute dans la prison au début (Une émeute qui m'a rappelé Gangs of New York) ou lors d'une poursuite en voiture tout est lisible …

Pour continuer sur l'aspect « castagne », le casting est à saluer dans son ensemble, car les combats sont nombreux, complexes et diversifiés ! Les deux qui sont au dessus dans le film sont pour moi Iko Uwais et celui que l'on croyait mort Yayan Ruhian, deux acteurs/athlètes particulièrement bons et surtout charismatiques !!! Julie Estelle a.k.a Hammer Girl joue un personnage énigmatique que j'ai apprécié, comme son comparse Cecep Arif Rahman a.k.a The Assasin, diabolique, psychopathe et increvable … On trouve aussi Arifin Putra, Tio Pakusodewo, Oka Antara et Alex Abbad dans des rôles indispensables mais gâchés par une interprétation en berne ! 


Un film ambitieux, c'est une évidence mais a trop vouloir donner dans la fresque mafieuse le film devient long, toutefois je n'ai pas bouder mon plaisir et je vous le conseille grandement !!!

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6 commentaires

  1. Peut être trop long à cause du mélange du script original et les réécritures et quelques scènes dispensables. Mais clairement c'est un bonheur visuel et frappadingue. On en a pour son argent.

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    1. C'est pour moi son grand défaut, du premier a celui ci, il passe de trop peu a beaucoup trop mais je préfère quand meme le spectacle offert dans le second, plus imaginatif a mon gout !

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  2. Complètement d'accord avec cet avis : le film ne repose que sur ses scènes d'action brillantes, intenses et percutantes, mais sans véritable liant consistant pour rendre le film intéressant. On finit par se dire aussi, à la fin, qu'il aurait mieux fait de tous les ratatiner dès le début ça nous aurait économisé deux heures.

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    1. C'est pas faux, j'ai eu beau apprécier les deux heures trentes mais plus court j'aurais aimer aussi ! En espérant que pour son prochain film, son scénario tiennent un peu plus la route car a par ça Gareth Evans n'est pas un mauvais réalisateur !

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  3. Il est vrai que le rythme est inégal et l'intrigue un peu laborieuse, mais le long-métrage offre un spectacle visuel assez hallucinant, soutenu par une mise en scène impressionnante de maîtrise. Un pur régal pour moi !

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    1. Même si je pointe du doigt ces défauts, j'ai apprécier et qu'honnetement il vaut largement le coup d'oeil ;)

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