Vincent n'a pas d'écailles [FIFIB 2014]

by - octobre 26, 2014


Vincent n'a pas d'écailles - Thomas Salvador - 25 Février 2015


Retour en arrière …

Dernier jour que je fais le festival, on est le samedi 11 Octobre, le temps est morne presque pluvieux. Un temps de circonstance pour découvrir le dernier film en compétition au Festival de Bordeaux. Ceux qui ont vu la bande-annonce au Showeb parle d'OFNI, tandis qu'au FIFIB la curiosité est de mise …
Une fois a l’intérieur de l'Utopia, la salle se remplie assez vite, hasard de la météo ? Ou vrai intérêt ? Seul le directeur artistique du FIFIB peut le dire et cela sera clair pour lui, le film a venir, c'est du Bresson et du Rohmer qui aurait croiser Spiderman pour enfanter cette « future » pépite.
La salle clairement « surexcitée » s’apprête a découvrir le premier film de super-héros à la française, incarné et réalisé par Thomas Salvador, son film, son œuvre, « Vincent n'a pas d’Écailles »

Vincent est un ouvrier, discret travailleur émérite, il mène une vie plutôt simple. Le soir ou encore en pleine journée, Vincent rejoint l'élément qui l'affectionne le plus, celui qui lui donne sa particularité, une plus grande force, une plus grande résistance l'eau … Mais un jour sa vie bascule, l'amour est la, aussi profond qu'inattendu, qui oblige Vincent a se dévoiler, confiant son secret pour la première fois ! Une vie nouvelle qui va aussi lui attirer des ennuis !

Je ne m'attendais pas a grand chose, j’espérais même être surpris !!! Hélas c'est l'inverse qui s'est produit « Vincent n'a pas d'Ecailles » fut un long calvaire cinématographique de 78 min vraiment douloureux a vivre et honnêtement cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant déçu par un film !!! Comme beaucoup de gens, j'en ai connu des mauvais films au cinéma mais ici ce fut le contact malheureux entre moi et un certain pan du cinéma français qui n'est pas celui que j'aime …

Au début j'ai cru dans l'histoire qui m'était vendu mais si Thomas Salvador ne revendique pas ouvertement faire un film de super-héros, il en a tout les attraits, ouvrier le jour, poisson humain la nuit, il dévoile son identité secrète et il a des ennuis au grand jour, un parcours très classique qui ne surprend jamais et qui montre les limites d'un tel projet car a part l'idée de départ le film ne raconte absolument rien !

C'est la que le bas blesse pour moi, première chose Thomas Salvador n'ose rien, la mise en scène est d'une platitude consternante, c'est filmé sans aucune imagination et autant dire que les plans de 30 s sur Thomas Salvador mangeant (dans le silence) ou nageant (dans le silence) sont irritants au possible tant le film met du temps a démarrer. Le rythme ? Aussi sympa qu'a l'heure du goûter dans un Ehpad. De la musique ? Pourquoi faire ? Et le fond c'est le néant aussi ! Par contre les cliches c'est autre chose ceci dit c'est tellement bien de transposer ça à la campagne, pour les décors je pense mais aussi parce que le héros est « simple » (Il ne parle jamais), qu'il aime les choses « simple » (Un bal populaire) et qu'il incarne la France simple (Un travailleur manuel qui transpire) …

Récompensé par le grand prix du Jury au Festival International du Film Indépendant de Bordeaux, « Vincent n'a pas d'Ecailles » incarne à merveille le nombrilisme français qui croit mieux savoir faire que tout le monde …
Thomas Salvador trouvera son public, il gagnera certainement d'autre prix mais cela sera sans moi …

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