Stoker

by - décembre 17, 2013

Stoker c'est pas vraiment le film que j'attendais le plus. Malgré tout il suscité mon intérêt car il fait partie de ces rares films cette année que l'on ne peut classer tant ce qu'il inspire semble si indéfinissable. En comparaison avec The Master, Springbreakers où encore Only God Forgives, Stoker est aussi le premier film que tourne Park Chan-Wook au U.S.A, une raison suffisante de voir ce qu'il devient face à l'armada Hollywoodienne …

Le film commence mal … On assiste a l'enterrement de Richard Stoker, une cérémonie tout simple dans une atmosphère pesante et lourde de silence. Lors de la sépulture, India croise le regard d'une étrange personne, un homme d'age mur, mystérieux et insistant. Elle apprend par la suite que cet homme est un cousin de son père, un cousin qu'elle ne connaissait pas et qui s’apprête a venir vivre chez elle. Peu a peu le malaise s'installe, India se méfie de cet oncle si avenant, sauf que le désir s'installe et que le sentiment de méfiance se transforme en un jeu de séduction des plus morbides …

A première vue l'histoire n'est pas folichonne, voir un poil inintéressante … Sauf que le scénario de Wenthworth Miller est assez malin, il n'écrit pas qu'une simple intrigue de meurtre, mais une relation décadente d'un oncle envers sa cousine, c'est long, pernicieux, vicieux, malsain et à la manière d'un vampire le scénario capte notre attention, pour ne plus jamais la lacher.

Quand on pense que ce scénario trainer depuis un moment dans les placards à Hollywood, certaines personnes doivent le regretter. Il ne manquait plus qu'un réalisateur de talent pour concrétiser et ainsi apporter sa pierre a l'édifice, un maître d’œuvre du nom de Park Chan-Wook. Il réussit à faire passer son œuvre au premier plan, le scenario est sublimé, l'ambiance crée est tout justes parfait et l'histoire parle ainsi mieux avec les images et le coup de main de Park Chan-Wook.

Si le film s'appelle Stoker, ce n'est pas anodin et l'on s'aperçoit très vite que le film est fait de vampire. Le prodige étant de ne pas leurs avoir implanter de canine pour que tout soit suggérer avec une immense délicatesse. Le travail du directeur de la photo, Chung Chung-hoon, connu pour être un collaborateur régulier de Park Chan-Wook et de Wing Lee sur les décors sont des plus importants. Les deux sont au diapason et contribue a l'ambiance générale qui y règnent, a mi cheval entre ombre et lumière, le paranormal n'est alors pas loin d’être appelé, une atmosphère qui n'est pas sans rappeler certains films d'Alfred Hitchcock.

Une variable de plus maîtrisée par Park Chan-wook pour l'aider à mettre en scène cette relation Oncle/Nièce, une véritable ode à la perversion ou chacun joue de son charme, pour jouer a un jeu d'attirance/répulsion diabolique ou toute la mécanique d'un vampire charmeur à la Dracula rentre en jeu … Le désir de contrôle de Charlie, la sexualité d'India, la peur de toucher et de succomber à l'autre. La scène du piano à deux est chargée en sensualité, en attirance et d'autres sont pleine de tensions, de peur et de sadisme comme la fin du film, c'est un bel exemple de ce que l'on appelle l'ironie du sort ….

Au final pour une première fois au USA, c'est sacrément réussi, le film tient ses promesses et Park Chan-Wook à de l'avenir dans le suspense. Pour finir ma chronique, un petit mot sur un casting … vampirique. Celui qui m'a le plus surpris, c'est Matthew Goode, une allure longiligne élégante, la démarche gracieuse et un charisme affolant pour l'incarnation fantasmé d'un dracula des temps modernes, coincé entre son caractère affable et son coté sombre. Ensuite il y a Mia Wasikowska, une jeune femme normale, un brin renfermée au tempérament assez oisif mais le film la montre sous un autre jour, distante, froide, calculatrice et la fragilité qu'ajoute l'actrice à son jeu, masque ses véritables intentions … On rajoute aussi madame Nicole Kidman, veuve éplorée ainsi que Dermot Mulroney, époux décédé …

Sadisme, perversion et suspense pour un cocktail sanglant.

STOKER
Réalisé par Park Chan-Wook
Sortie en salle le 1 Mai 2013

Après la mort de son père dans un étrange accident de voiture, India, une adolescente, voit un oncle dont elle ignorait l’existence, venir s’installer avec elle et sa mère. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner l’homme d’avoir d’autres motivations que celle de les aider. La méfiance s’installe, mais l’attirance aussi…

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2 commentaires

  1. Pas le film le plus attendu de l'année, mais un de ceux qui a tenu entièrement ses belles promesses.

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    1. Entièrement d'accord et puis cette réalisaation .... une pure merveille

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