La Marques des Anges

by - juillet 04, 2013


Ce qui suivent mon blog, savent à quel point j'adore les romans de Jean-Christophe Grangé et que la plupart du temps j’exècre leurs adaptations. Avec « La Marque des Anges », on atteint le total de 5 adaptations, 4 films et 1 mini-série. En 2000, Mathieu Kassovitz signé un bon film avec « Les Rivières Pourpres », édulcoré mais fidèle au livres, ensuite en 2005 Chris Nahon se vautre lamentablement avec « L'Empire des Loups » et Guillaume Nicloux subit quand à lui un four avec « Le Concile de Pierre », le seul que je n'ai pas vu pour l'instant. Et plus récemment Jan Kounen a tout simplement fait un hors-sujet en adaptant « Le Vol des Cigognes ».

La Marque des Anges est donc le 5eme actes d'un panel d'adaptations peu inspiré. Tiré du livre « Miserere », Laurent Turner et Sylvain White en sorte un scénario tortueux et dans l'esprit du roman. Lionel Kasdan est un flic à la retraite qui se traîne un spleen monumental, bénévole dans une paroisse, il y trouve une certaine rédemption … Frank Salek, agent d'interpol traque des trafiquants d'enfants, agité, sanguin, impulsif et qui a un lourd passé. Ces deux bonhommes, ces deux mecs aux caractères complémentaires vont se trouver par hasard à bosser sur une enquête plus que sordide. Habitué des histoires de Grangé, l'histoire ne m'a pas étonné, c'est hélas moins sombre que le roman, mais les deux scénaristes ont su tiré les bons éléments du livre pour donner une histoire crédible.

Après le four du Vol des Cigognes, je n'avais que peu d'attentes, trop souvent déçu par ce que l'on voyait à l'écran et pourtant à ma grande surprise « La Marque des Anges » fut une agréable séance. Pour plusieurs choses, d'abord par le ton général du film, noir, inquiétant, en phase avec l'ambiance du livre ; ensuite le scénario ne trahis par le bouquin, il y modifie des choses mais l'essentiel est la, un combo nazi+enfant+torture chilienne terriblement stressant; ils se démarquent des polars français habituels au filtre bleu dégueulasse et ne ressemblent par a un énième épisode de Julie Lescaut et pour finir le montage assez énergique de Sylvain White qui donne le tempo d'une enquête spéciale ...

Mais la où les bonnes intentions ne suffisent plus, Sylvain White manque d'expériences pour donner une autre dimension à ce film, plus d'envergure et d'énergie. De temps pour développer plus l'intrigue et étoffer encore mieux les personnages. Il aurait aussi gagner à posséder un rythme plus trépidant car certaines partie manquent de vitalité.

Le plus surprenant reste le duo surprise que forme Joey Starr et Gérard Depardieu ; le premier me confirme les bonnes dispositions vue dans Polisse, de plus le personnage est taillé pour lui, un cabossé de la vie pour en interprétés un tandis que le second subis le poids de l'age, de la vie, il se cherche son dernier combat et notre gégé est parfait pour cela. Le résultat de cette association porte vraiment le film et s'avère complémentaire. Les seconds rôles quand à eux manque d'épaisseur, Thierry Lhermitte banal, Héléna Noguerra pas sensationnelle non plus, Marthe Keller est plutôt pas mal, Rudiger Vogler joue très bien le nazi .

Au final, Sylvain White c'est bien débrouillé !!! Il bénéficie d'un montage percutant et d'un duo d'acteurs convaincant. 
Quand à l'adaptation du livre a proprement parler, c'est réussis, sans être fantastique Sylvain White réussit ce que Kounen n'avait pas compris, adapter et transposer sans trahir l'histoire et l'ambiance du film !!!
Cependant, le film pâtit par moment de baisse d'énergie qui casse le rythme, de seconds rôles inégaux, d'une intrigue qui n'arrive toujours pas à la cheville du roman et d'une réalisation trop télévisuelle pour donner de l'ampleur au film.



LA MARQUE DES ANGES - MISERERE
Réalisé par Sylvain White
Sortie en salle le 26 Juin 2013

Synopsis:

A Paris, Lionel Kasdan, commissaire de la BRI à la retraite, enquête sur un meurtre étrange : un chef de chœur a été retrouvé mort dans sa paroisse, les tympans détruits, sans qu'aucun témoin n'ait apparemment assisté à la scène. De son côté, Frank Salek, un agent d'Interpol menacé d'être mis à pied par ses supérieurs à cause de son comportement excessif, traque la piste d'une organisation secrète, spécialisée dans le kidnapping d'enfants. Lorsque Salek apprend la mort du chef de chœur, il pense avoir établi un lien avec sa propre enquête et accepte de faire équipe avec Kasdan. Mais plus l'enquête avance, plus Salek semble perdre pied, comme rattrapé par un secret jusque-là enfoui. Dès lors, les deux hommes vont plonger dans une affaire qui trouve sa source dans les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale...

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8 commentaires

  1. J'ai lu la critique de James et je dois dire que la sienne m'a bien fait rire, surtout pour la fin. De toutes manières, pas sûr que Grangé soit un jour adaptable correctement, ses histoires se ressemblant quand même pas mal (beaucoup d'enlèvements, beaucoup de nazis...).

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    1. Si, il peut être adapté, a condition de le vouloir et surtout d'avoir un mec qui sait y faire, qui s'y connait en polar comme Fincher par exemple et sans cela, je ne pense pas que l'on verra un film potable

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    2. Je ne vois pas Fincher sur une intrigue aussi compliqué et pas sûr que ce genre de récit le branche vraiment. Si même Kasso se plante dans l'adaptation alors qu'irait faire un américain alors que ce sont des sujets bien ancré dans la France?

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    3. Les bouquins de grangé se passe souvent à l'étranger et ne se cantonne pas a la france. Les histoires étant aisaiment transposable ailleurs qu'en france

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  2. Les critiques presse n'ont pas été très tendre envers ce film mais la tienne donne envie de découvrir le film surtout que l'univers de Grangé est toujours suffisamment particulier pour que cela soit sympa à découvrir.

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    1. Oui c'est vrai, mais il se place plutot bien par rapport au autre adaptations des livres de Grangé

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  3. Assez envie de le découvrir celui-là.

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    1. Ce n'est pas un grand film, mais il a le mérite d'essayer ...

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