J'écris enfin ma critique de l’Écume des Jours après moult réflexions, car on ne peut le nier ce film est assez particulier. Si ma chérie ne m'en avait pas parler, je n'y aurais certainement pas porté attention car comme j'ai pus lire souvent, je n'ai jamais lu le livre au collège, ni au Lycée. Attiré par l’intérêt de ma chérie pour le film, ainsi que curieux de voir Michel Gondry a la manœuvre, ce film « L'Ecume des Jours » ce retrouvait en tête de liste des films que je souhaitais voir.

Ce n'est pas avec ce film, que l'on se sentira spoilé par la bande-annonce. Même si on peut avoir le sentiment d'avoir été trompé, tant le film est au final différent. Comme je le dis plus haut, je ne suis ni familier de Boris Vian, ni de son livre et j'aurais peut être du, tant le film m'a désarçonné. Premier choc, il me viens du visuel, j'ai pourtant déjà apprécié le travail de Michel Gondry mais la, je ne m'attendais pas a cette orgie de couleurs, d'effets mécaniques si dominants, si extravagants. Pourtant on s’aperçoit vite que c'est idéal pour mettre en scène l'univers imaginé par Boris Vian. Si toute l'introduction, le début de l'histoire entre Colin et Chloé respire la comédie romantique, le reste esquisse les contours d'un pays a l'age indéfinie, les classes sociales sont bien distincte, le libéralisme en est a son paroxysme dans un état a tendance fasciste, préparant une guerre qui nous échappe.

C'est un univers aussi coloré que sombre, un univers contrasté que Colin et Chloé connaîtront, chaque partie reflétant l'autre. Colin passe d'insouciant a inquiet, de favorisé a pauvre, les couleurs s'inversent, l'atmosphère aussi et sur ce point la Michel Gondry transforme l'essai et se glisse avec facilité dans le costume d'un Vian moderne, la palme revenant au décors de la maison qui se détériore au fur et a mesure de la maladie de Chloé . Si visuellement Michel Gondry étale sa science, impressionne par ses bricolages et éblouis par l'éclat des couleurs il n'en reste pas moins que j'ai eu beaucoup de mal avec le récit. Une histoire très particulière qui manque de charme et de magie je trouve, ce qui est dommage a mon humble avis pourtant on s'attache aux personnages. Eux qui sont hélas sans aucune ambiguïté, voir très agaçant, comme Colin et Chick par exemple, heureusement que les personnages féminin sont mieux travaillés. Puis je reste perplexe sur l’enchaînement de certaines scènes, l'addiction de Chick pour Jean Sol-Partre reste une énigme et chaque apparition creuse encore plus mon scepticisme.

Pourtant, par moment le film touche, titille la corde sensible et lâche enfin la bride. Comment ne pas craquer devant la mélancolie qui s'abat sur Colin et Chloé, sur leurs désespérances où devant la tragédie à la fin qui touche tous nos personnages, mais cela reste peu …. Tandis que le casting qui promettait déçois lui aussi dans les grandes lignes, pour dire je ne retiens que Omar Sy, Audrey Tautou et Aissa Maiga ; pour le premier c'est le seul mec qui s'approprie son rôle et qui semble totalement à l'aise, ensuite Audrey Tautou m'a réconcilié avec elle, drôle, avenante et si fragile, sa maladie m'a brisé le cœur dans le film, tandis que Aissa Maiga tranche par son caractère plus terre à terre plus rationnel qui ne se laisse pas embarquer par Chick Elmaleh et puis …. C'est tout ….. Gad Elmaleh agace, Romain Duris aussi à cause de son personnage, totalement antipathique, comme celui de Philippe Torreton dont on ne comprends pas son utilité, bref on peut ajouté à cela Sacha Bourdo, Charlotte Le Bon, Laurent Lafitte ou encore Alain Chabat ….