Le Cave se Rebiffe

by - avril 11, 2013


Pour Charles, Lucas et Eric monter une affaire de fausse monnaie avec le "Dabe", c'est encore mieux que de s'associer avec la Banque de France. Tout est en place quand "le Dabe" apprend avec surprise que le graveur est un "cave".

LE CAVE SE REBIFFE/Réalisé par Gilles Grangier/Sortie en salle le 27 Septembre 1961

Première chose, un grand merci a la télévision car pour une fois elle programment des bons films le lundi de Pâques, sauf que j'ai du choisir entre un Sergio Leone ou « Le Cave se Rebiffe » !!! Choix cornélien vu que les deux m'ont l'air très bien, mais j'ai choisi la facilité, d'abord privilégié le plus court et ensuite le genre qui me parlais le plus. Moi qui ne suis pas fan de Western, je zappe sur Paris Première et m'installe devant la version colorisée du « Cave se Rebiffe ».

Autant dire que c'est la grosse poilade, Charles, Lucas et Eric qui sont une joyeuse bande de bras cassés, veulent monter une arnaque a la fausse monnaie, mais ils leurs faut un cador, le maestro de la fausse monnaie, Ferdinand Maréchal dit le « Dabe ».

Si le « Dabe » est un grand professionnel, on ne peut pas en dire autant du « cave » Robert Mideau, ignorant de toute leur pratique, il sera leur graveur. Mais dans une entreprise de ce genre il faut etre méfiant et le cave ne sera pas forcément celui qu'on croit …

Deuxième volet adapté de la trilogie « Max le Menteur » de Albert Simonin, ce film la est tout ce que l'on a plus dans le cinéma français d'aujourd'hui, un film bien écrit, des personnages étoffés ainsi que des putains de dialogue !!! Michel Audiard même si je n'ai vu aucun de tes films t'est un putain de génie, je n'ai jamais pris un tel pieds avec des dialogues a part chez Quentin Tarantino, a chaque fois sa tape juste, sa va la ou il faut.

Gilles Grangier n'a plus qu'a déroulé le tapis rouge, l'équipe s'amuse, la complicité est au beau fixe, Jean Gabin s’entend bien avec son réalisateur, le film passe comme une lettre a la poste, ces drôle, rythmé, la copie couleur est de toute beauté, puis le dernier rebondissement est tordant.

Une époque ou les acteurs étaient des petits bijoux, des vrais gueules et qui me fait dire « plonge toi dans cette époque !!! » bref ici on retrouve Jean Gabin dit le Dabe, quel type, une présence inouïe et un aplomb de titan ; Bernard Blier toujours aussi drôle, Franck Villard vraiment bon, Antoine Balpetré bien inspiré et Robert Miraud terrible en benêt ….

J'ai adoré tout simplement !!!


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4 commentaires

  1. Le ciné français au meilleur de son art, avec des dialogues de la mort qui tue.. Un temps révolu tout ça :(

    Charles Lepicard : Entre nous, Dabe ! Une supposition, hein ! Je dis bien une supposition. Que j'aie un graveur, du papier et que j'imprime pour un milliard de bifftons. En admettant, c'est toujours une supposition, hein ! En admettant qu'on soit cinq sur l'affaire. Cela rapporterait net combien à chacun ?
    Le Dabe : Vingt ans de placard ! Les bénéfices ça se divise, la réclusion ça s'additionne ! :-)



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  2. 100% d'accord également... Les dialogues, effectivement une telle qualité n'existe plus !... L'époque des Prévert, Jeanson, Audiard, Aurenche... etc... Est bien finie, snif... En tous cas ce film est un pur plaisir... 3/4

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    1. Ah que oui !!! Et chaque fois que je découvre des vieux films comme celui ci, je me régale et celui ci est énorme

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