Spring

by - août 12, 2015


Alors qu’un jeune homme décide de fuir les Etats-Unis pour se réfugier en Italie, il y rencontre une jeune femme cachant un terrible secret.

Spring – Réalisé par Justin Benson et Aaron Moorhead
Alors qu'il tourne depuis presque un an dans divers festivals, je découvre « Spring » par le prisme de son affiche. C'est curieux et j'en suis le premier étonné mais l'affiche de ce film est une vraie promesse à elle seule. On y trouve un beau dégradé. Du jaune/vert on bascule délicatement vers de l'orange puis du rouge, avec une belle composition qui met en valeurs les deux éléments clés du film. La rom-com symbolisée par le visage des deux acteurs en haut et des tentacules en bas pour symboliser la partie horrifique. Le tout surmonté d'une tagline, ventant les influences assumées de Linklater et de H.P Lovecraft. Mais si l'affiche m'a plu, le contenu du film nettement moins.


L'Affiche en question

Evan est ce qu'on appelle un bon gars. Il est indépendant, il bosse dans un bar et surtout il s'occupe de sa mère mourante. Jusqu'au bout il sera là pour elle. Hélas une fois décédée et enterrée, Evan est logiquement perdu et déboussolé. Ce qui le pousse à déclencher une bagarre dans son bar. Viré du-dit bar , il essaye de se consoler avec son ex copine qui lui conseille juste en retour de partir à l'étranger, de faire un break ! Et Evan s’exécute un peu précipitamment, des le lendemain en prenant l'avion pour l'Europe. Arrivé en Italie, il tombe sous le charme d'une jeune femme au fort tempérament qui se fera désirer. Une passion des plus étranges naîtra dans cette petite cité du bord de mer, dévoilant les personnes et leurs faces les plus sombres.

Au final, le mot qui me reste c'est « Ennui » ! Ce film qui semble avoir été fait avec toute la meilleure volonté du monde ne dépasse jamais a mon grand regret les intentions mentionnées sur l'affiche. Je peux dans le fond comprendre ne pas avoir été touché par les influences dites de « Linklater » car je ne connais pas son cinéma. J'ai du mal à me passionner sur le sort d'un pauvre garçon (Lou Taylor Pucci sobre et efficace) qui fuit la réalité au bout du monde et qui de surcroît tombe amoureux. Romance au combien superficielle qui ne marche que par à-coup notamment quand elle verse dans l'horreur. C'est un peu ici que se trouve le point faible de ce film écrit par Justin Benson. Il invoque deux genres diamétralement opposés qu'il ne sait pas marier. Ce qui ne serait pas un inconvénient si l'écriture du scénario avait su doser convenablement l'un et l'autre. Ce qui immanquablement se ressent dans la réalisation de Benson et Moorhead, la terreur tant recherchée n'est jamais là, le suspense est absent et le rythme plonge petit à petit le spectateur dans un état catatonique.

Pourtant et surtout pour ne pas rester sur une mauvaise impression, le film est pétri de bonnes intentions mais surtout d'une ou deux bonnes idées. Première chose c'est de vouloir mélanger deux genres complètement opposés dans un film indépendant, en montrant fièrement des petites références à l'univers de Lovecraft. Un idée que j'ai trouvé assez rafraîchissante bien qu'inabouti. [SPOILERS] Le personnage féminin de Louise qui dévoile qu'elle à 2000 ans et que pour garder une jeunesse éternelle elle utilise les cellules souches de son bébé. Ce qui lui évite de devenir un monstre. Cela donne beaucoup de consistance à Louise, superbement joué par Nadia Hilker car on à envie d'en savoir plus, de basculer dans le passé avec elle … Mais comme pour tout le reste cela arrive tard, beaucoup trop tard pour convaincre !
[END OF THE SPOILERS]

Un film avec des intentions mais qui ne l'ai concrétise jamais

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