The Great Gatsby

by - mai 22, 2013




Critique de Cecile:

Comme je l'ai déjà indiqué sur ce blog, j'aime beaucoup de films avec  Leonardo DiCaprio et cette ''collection'' a commencé par Roméo+Juliette. Je ne me souviens pas dans quel magazine de ciné j'avais lu une critique qui m'a traîné dans une salle, mais ce n'est que parce que je suis une ingrate, car ce fut le début d'une fascination.

Donc au moment ou Fred m'a parlé d'un film de baz lurhmann avec DiCaprio, j'ai d'abord sautillé de manière épileptique, puis il m'a dit que ce serait une adaptation de Gatsby le magnifique, et là j'ai déchanté.
En effet j'ai un souvenir très prégnant du film de 1974.  celle d'une atmosphère, d'une grâce Redfordiene, d'un plongeon dans une piscine, un film qui a fait naître en moi un sentiment haineux contre Mia Farrow (j'écris ça alors que je n'ai pas encore revu ce film). Alors je me demandais ce que pourrais donner cette histoire une fois passé dans la mécanique du réalisateur.

Ce fut une formidable surprise. Alors ça explose dans tous les sens aussi bien visuellement que sonorement. L' atmosphère des années folles rythmée par une musique des plus actuelle, font un écrin à une histoire qui a un écho particulier aujourd'hui.  dans la société corrompue de la période de la prohibition, Jay Gatsby, fait parler de lui. De folles rumeurs courent sur l'origine de son argent, mais si personne ne sait qui il est, et d’où il vient,  toute la belle société vient s'encanailler dans les grandes fêtes qu'il donne dans son palais tous les week-ends a côté du quel vit le narrateur. Difficile d'en raconter plus sans spoiler! Je voudrais décrire les fêtes, les maisons, les histoires d'amour, et surtout vous parler de la lumière verte. Il faudra que vous alliez le voire pour découvrir tous ces points de la narration.

Mais les acteurs sont impressionnants, Tobey Maguire que je n'avais vu qu' en collant rouge, rythme le récit dont il est narrateur magistralement.
Joel Edgerton en mari volage bien naît, est méconnaissable. Il joue l'antithèse parfaite de Gatsby le yin et le yang de Daisy.

Et DiCaprio tient la baraque, en homme amoureux et béatement optimiste. Son charisme bouffe l' écran!
Malgré une fin toujours aussi dure,  et une morale cruelle, ce film est beau. Mais il est évident que si le côté surréaliste de lurhman vous choque, que DiCaprio vous hérisse  ou encore que Roméo+Juliette ou Moulin Rouge ne vous ont pas intéresser alors n'allez pas voir ce film.

Moi je n'ai pas vu le temps passé, et c'est le premier film des dix que j'attendais qui tient ses promesses et même qui les dépasse.

GATSBY IS MAGNIFICENT


Critique by Frédéric Tarantino:

Avant de voir la dernière création de Baz Lurhmann, il me fallait me remettre dans le bain. Baz Lurhmann n'étant pas quelqu'un qui signe énormément de film, alors coïncidence ou pas Moulin Rouge était diffusé la veille de sa sortie sur la TNT et le lendemain pour prolonger l'expérience la version signé Jack Clayton avec Robert Redford. Et revoir Moulin Rouge ne fut pas inutile tant ce film se retrouve dans le boulot de Lurhmann pour The Great Gatsby ….

« Quand j’étais plus jeune et plus vulnérable, mon père, un jour, m’a donné un conseil que je n’ai cessé de retourner dans ma tête. » 

Avant d’être porté 4 fois au cinéma, 1 fois à TV et 1 fois à l'opéra, « Gatsby Le Magnifique » est un roman de Francis Scott Fitzgerald. Publié pour la toute première fois en 1925, ce livre porte un regard assez dur sur la société américaine post première guerre mondiale, bercé par les excès, les années folles et le charleston, cependant le livre fut un échec a sa sortie. Tombé dans l'oubli pendant la crise des années 30 puis ensuite de la Seconde Guerre Mondiale, il trouve enfin son public après les années 50 pour devenir un des basiques de la littérature américaine. Quand on connaît les films de Lurhmann, comme Roméo + Juliette, ou encore Moulin Rouge, le voir adapté cette histoire ne semble pas étonnant, tant l'histoire d'amour tragique lui correspond, entre période bien définies et contexte social particulier.



« J’étais dedans et dehors, fasciné et écœuré tout à la fois par l’inépuisable diversité de la vie. »


La première guerre vient à peine de se terminer, l'Amérique se lève et se lâche !!! Les mœurs se libèrent, l'alcool coule a flot et le jazz montre le bout de son nez. Dans cet univers haut en couleur, Nick Carraway, brillant petit apprenti-écrivain vient s'installer a New-York, pour toucher du doigt « The American Dream », il prend donc un job de courtier dans une banque coté de New-York. Il s’installe dans une petit bicoque, à l'ombre d'une mystérieuse maison et pas très loin de chez sa cousine Daisy. Invité dans la vaste demeure de Daisy et de Tom Buchanan, fils d'une grande famille américaine, il s'immisce dans un milieu fais d’excès et au cour du repas qui suit, on lui parle du mystérieux « Gatsby ». On dit de lui qu'il est Allemand, qu'il est aussi le fils du Kayser ou encore que cet un espion, mais cet avant tout un éternel optimiste, car il ne rêve que d'une chose, reconquérir Daisy. Au milieu d'eux ce trouve Nick, qui vas être le témoin malheureux, d'un intense jeu de mensonges, de trahisons et d'un amour impossibles.

Et des que le film démarre, on ne peut que penser à Moulin Rouge, car on y retrouve la même trame, le même procédé narratif, Nick Carraway devenant un Christian des années folles qui écrit pour raconter et soulager sa conscience. Il n'y a donc rien de surprenant, de plus d'autre ressemblance saute au yeux, mais elle ne sont que fortuites, car la ou Baz Lurhmann enchaînait des tableaux, il raconte ici une histoire, une histoire d'amour tragique a laquelle il y rajoute un aspect moderne, une touche contemporaine bien sentie

« C’étaient tous deux - Tom et Daisy - des insouciants, ils cassaient les choses et les êtres, puis allaient se mettre à l’abri de leur argent ou de leur prodigieuse insouciance ou de ce qui les liait l’un à l’autre, et ils laissaient à d’autres le soin de nettoyer les dégâts qu’ils avaient faits...»


Au delà de l'histoire, le plus intéressant reste la toile de fond derrière le triangle amoureux Buchanan/Daisy/Gatsby car en plus d’être assez long, l'intrigue se délie assez vite. On assiste a une lutte des classes particulièrement inégale, les riches font ce qu'ils veulent, ils s'affranchissent de toute les règles et ne tiennent en aucun cas des autres, ils vivent, picorent, picolent et s'extasie de la blancheur de leur maison, de la qualité d'un costume où du goût d'une bonne bouteille avec un sentiment de toute puissance passablement énervant. Gatsby propose alors une certaine idée de l'ascenseur social, qui n'est accessible que si on est l'un des leurs, exemple les réflexions faites a Nick quand il accompagne Jordan Baker.

Malgré son style assez kitsch, Baz Lurhmann y apporte une dose de fraîcheur, de modernisme à une histoire qui en avait besoin. Anachronique, clinquant, l'australien Baz Lurhmann ne trahit pas sa façon de faire et donne dans l'opulence, tout est beaucoup plus grand, plus faste, plus énorme, le début n'est qu'un enchaînement de fête, de « party » endiablé ou les strass, les paillettes illuminent l'écran et usent la rétine jusqu'à l'instant « G » !!! Un arrêt sur image instantané, un flottement dans le film qui révèle que Leonardo DiCaprio est bien l’icône du cinéma qu'il doit être … L'esthétisme à outrance peut déranger, car les fonds verts s’enchaînent et ne rendent pas toujours bien, pourtant il permet de bien marquer chaque lieu, les villas plaisante et paisible, l'entre deux sonne comme un purgatoire avant le centre de New-York, imposant et impressionnant tandis que la musique ne plairas pas a tout le monde, pourtant le mélange marche, ceci dit pris indépendamment du film, moi je n'accroche pas.

Leonardo DiCaprio est totalement investit, irrésistible et prend la relève d'un Robert Redford les doigts dans le nez, ce rôle semble avoir été écrit pour lui tant il survole le film, porte ses camarades et irradie de tout son charme la pellicule pendant plus de deux heures, Carey Mulligan est vraiment touchante, gracieuse et possède un air innocent ravageur, ce qui lui permet de manipuler son monde, Joel Edgerton est quand a lui méconnaissable, il se font dans son personnage pour lequel il n'a pas a forcé pour paraître menaçant, Tobey Maguire le vieux pote de Léo, joue un narrateur assez classique, témoin d'une époque qui la profondément marqué puis le couple Isla Fisher/Jason Clarke sonnent assez juste ; on trouve aussi Amitabh Bachchan dans la peau de l'intriguant Wolfshein et de Elizabeth Debicki dans le rôle de la volubile Jordan Baker.

Au final ce film est une bonne adaptation à son tour, qui tends a respecter le propos original, mais si comme certains vous êtes allergiques aux anachronismes signé Lurhmann, à sa débauche d'effets en tout genres, passez votre chemin, je ne serais que trop vous le conseiller.

Cependant, une fois le film fini, une fois qu'on quitte la salle, il vous reste une seule image "Gatsby" et son interprète Leonardo DiCaprio, le mystère attise, sa présence électrise et son charme vous irradie, si Clayton avait Robert Redford, Baz Lurhmann a son "Gatsby" !!!
Malgré ses défauts, on a juste envie d’être à ses cotés, n'est ce pas vieux frère ?




THE GREAT GATSBY
Réalisé par Baz Lurhmann
Sortie en salle le 15 Mai 2013

Synopsis :

Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.






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10 commentaires

  1. Assez d'accord avec vous deux :) Un film purement Luhrmannien où DiCaprio se confirme comme le Roi.

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    1. Ce qui n'ai pas déplaisant, sauf que je trouve qu'il ne surprends pas

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  2. Je n'aime pas le style clinquant de Luhrmann et les bandes-annonces ne m'ont jamais intéressé.

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    1. Je ne peut alors que te déconseiller de le voir :)

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    2. Borat l'histoire est quand même tres particuliere, et c'est mon bémol. Moi l'histoire je n'aime pas ce qu'elle ne dit de la société. Alors si tu n'aimes pas le réalisateur, que l'histoire ne t'embarque pas, je crains que le formidable jeu des acteurs n'eclipse pas le reste du film. Moi aussi je te le déconseille

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  3. J'en fait pas une priorité mais pourquoi pas, le film à l'air sympa si on adhère au style de Luhrman.

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    1. C'est ça, mais aussi au jeu de Leonardo qui irradie le film

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  4. En relisant les com. Je m'aperçois qu'on a beaucoup parlait de DiCaprio et Redford, qui sont splendides tous les deux, mais peux des deux Daisy, et je trouve que carey Mulligan s'en sort bien mieux que Mia Farrow. Soit c'est avant par les choix de réalisations, mais c'est a signaler.

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    1. Je pense que c'est deux visions différentes, et je tiens a te rassurer les deux m'ont agacer

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